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  Pour un choc de compétitivité

Dernière modification : 21.02.2025

C'est la crise !

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Compétitivité choc... clarifions les définitions

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Gagner en compétitivité passe par l'augmentation des marges...

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Ce qui me fait réagir

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Une solution : un management de (la) Qualité

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Une (autre) solution : un management de la santé et de la sécurité au travail


Encore une autre solution : un management de l'environnement

  • Depuis la fin des années 1970, on entend parler de "l'Écologie". Mais cette notion recouvre de nombreuses facettes, de l'activiste du Larzac ou de Plogoff au Ministère du Développement Durable, en passant par l'agriculteur Bio, le fabricant d'éoliennes, la voiture électrique ou même la filière du commerce équitable. Le citoyen peut avoir du mal à trouver ses repères – et le chef d'entreprise aussi. Pour ne rien arranger, les concepts du Développement Durable, qui y sont apparentés, sont compris en France d'une manière plutôt restrictive, dans la mesure où l'on a choisi d'oublier deux des 3 piliers : le social et l'économique pour ne conserver que la dimension environnementale.

    Il en ressort une impression de flou, voire de " gadget ". Et de trop nombreux chefs d'entreprise imaginent que le management environnemental leur coutera de l'argent sans rien leur apporter. Et pourtant !

  • Ils pourraient valoriser leurs déchets, c'est à dire les revendre plutôt que de payer pour s'en débarasser. Cela commence par le tri, car personne ne rachète des déchets mélangés. Ensuite, on recherche des prestataires qui reprendront et retraiteront les déchets triés. Ne pas hésiter à mettre les prestataires en concurrence. Certains vous feront des offres plus intéressantes que d'autres, viendront récupérer les conteneures plus fréquemment, ou au contraire moins souvent; certains vous fourniront les conteneurs quand d'autres vous imposeront de les acheter, etc. Pensez aussi que c'est typiquement une démarche que l'on peut initier avec d'autres entreprises voisines.

  • Tout naturellement viendront ensuite les actions visant à réduire le volume de ces déchets. En effet, même si l'on peut les valoriser, il est encore plus intéressant de ne pas en faire – car au final, vous commencez toujours par les acheter !

  • Ils pourraient aussi, c'est trivial et connu, faire des économies d'énergie : isolation des bâtiments, opter pour des éclairages à basse consommation, mettre en place des solutions de réutilisation des calories perdues dans les process industriels, prendre l'habitude d'éteindre les lumières en quittant les bureaux, de ne pas régler la climatisation à 17°C en été (alors que le chauffage est réglé à 23°C en hiver), etc.

  • Ils pourraient penser à réduire leurs consommations d'eau (même si l'eau ne coute pas très cher en France, la probabilité pour que son prix diminue encore dans les prochaines décennies est à peu près nulle). L'industrie alimentaire est ici en première ligne, et spécialement la production de boissons. Mais sait–on par exemple qu'il faut entre 4,3 et 6,9 litres d'eau pour produire un litre de bière ? Et on ne parle ici que de l'eau consommée dans la brasserie. Si on ajoute l'irrigation des cultures, le total atteint des valeurs faramineuses : 61 à 180 litres ! C'est ce qui ressort d'une étude menée par le WWF et SAB Miller, le géant américain de la bière. D'autres industries ont également pris la mauvaise habitude de gaspiller l'eau.

  • Puisque nous parlons de l'eau, rappelons qu'il est bon de réfléchir à limiter sa pollution. Il ne s'agit pas uniquement des procédures administratives liées à la convention de rejet, mais au traitement et à la surveillance de la qualité des eaux de rejet. Un simple bac à graisse de 1 000 litres coutera 1 500 € mais sa vidange, chaque trimestre, alourdira la facture de 500 ou 600 € (soit 2 000 à 2 400 € annuels). Le matériel destiné à contrôler pH, TH, DCO, matières en suspension, peut facilement atteindre 5000 €, auxquels s'ajoutent au moins 500 € de réactifs et consommables par an. Au total, des dépenses inutiles...

  • Enfin, ils pourraient travailler avec moins de produits chimiques : moins on en a, plus leur gestion est aisée et moins les couts sont élevés.


Pour conclure sur la compétitivité économique

  • Ce qu'on appelle le "management QSE" (ou QHSE) est réellement un moyen efficace pour gagner en compétitivité. Il est absolument réducteur de présenter les diminutions de couts salariaux comme l'unique option disponible pour permettre aux entreprises de se refaire une santé financière durable. Si les entreprises en sont là, leur avenir est écrit : elles ne survivront pas.

  • J'appelle de mes vœux une prise de conscience des employeurs et des pouvoirs publics pour promouvoir ces outils de saine gestion, qui seuls seront les garants d'une consolidation durable des performances de nos entreprises.


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